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Les organismes et associations œuvrant sans but lucratif opèrent pour la plupart grâce au financement et aux ressources provenant d’une source extérieure. Ainsi, il importe pour eux de bien faire valoir auprès des contributeurs la valeur de leur accomplissement, leurs besoins, leur capacité de contribuer à l’essor collectif et les richesses qu’ils partagent.
La mode des médias sociaux n’épargne pas le milieu humanitaire: les contributeurs s’adaptent aux nouveaux moyens de transiger avec les entreprises commerciales; les OBNL ont intérêt à surfer la vague pour garder la tête hors de l’eau.
Il n’est pas toujours aisé pour une organisation humanitaire de rester dynamique dans un monde technologiquement en mouvance, où sa clientèle et ses contributeurs modifient constamment leur façon d’interagir avec elle. Les moyens de les rejoindre et de communiquer avec eux évoluent. La culture contributrice, tant financière que participative, se définit en fonction des modes de transmission des ressources aux œuvres. Les dirigeants d’OBNL composent avec peu d’argent, de bénévoles et de personnel pour harmoniser leur relations publiques à ces modes. Tarder à s’adapter signifie pour l’organisme s’aliéner les fournisseurs de ses ressources vitales et, du coup, tuer la pérennité des services à sa clientèle.
Les moyens pour se faire valoir auprès des contributeurs d’aujourd’hui sont accessibles et faciles à mettre en œuvre. Des groupes de ressources techniques (GRT) offrent à peu de frais la formation et l’encadrement nécessaires aux administrateurs d’OBNL pour bien maîtriser les nouvelles techniques de marketing – les contributeurs sont courtisés comme s’ils étaient des clients – afin de maintenir le flot d’entrée de ressources à un niveau rentable.
Le programme Communauté Québec qu’offre l’entreprise d’économie sociale Waska, autonomie et services techniques communautaires à ses membres aide, entre autres, les organismes à buts non lucratifs à acquérir la maîtrise des techniques et des aptitudes assurant leur rentabilité. Et ce, sans avoir à payer un sou pour y participer. Les OBNL membres concluent avec l’EÉS une entente de partenariat encadrant l’échange de bons procédés. Un troc d’expertise et de ressources dormantes.
Les membres de Communauté Québec conviennent de fournir un local chez eux pour permettre à un guide-mentor d’y organiser avec eux des activités génératrices de contribution (financement, bénévolat, collaboration, concertation, promotion, etc.) pour leur en montrer la recette. Apprendre par l’expérience et, par surcroît, chez soi est motivant. Apprendre par la pratique permet d’en récolter les bénéfices sur le champ! Ici et maintenant.
Les organismes qui ne disposent pas de local peuvent participer à l’organisation du Faire valoir, une activité tenue chez un membre du programme dont l’objectif est de générer l’achalandage contributeur dynamique pour assurer sa rentabilité. C’est un joyeux medley d’exposition, de présentation, de speed dating transactionnel et d’échange d’opportunités d’affaires.
N’oublions pas : l’OBNL d’aujourd’hui est une entreprise à juste titre, précieuse à l’essor socio-économique du milieu. Sa seule distinction est de se conformer à la troisième partie de la Loi.
Jean-François Néron
Directeur général et guide-mentor chez
Waska, autonomie et services techniques communautaires
Communauté Québec 